Sécuriser les trajets, optimiser les parcours et fluidifier la logistique, tels sont les objectifs que se fixe le secteur du transport de marchandises pour en améliorer les coûts et maximiser l’efficacité.

Les camions autonomes ne sont plus une vue de l’esprit. Ils sont aujourd’hui opérationnels. La question n’est plus de savoir si mais quand leur déploiement aura lieu, dès lors que le cadre légal aura permis de lever certaines incertitudes juridiques.

L’optimisation des itinéraires permet d’analyser, en temps réel, l’intensité du trafic, les possibilités de contournement des embouteillages, des zones de travaux, les conditions météo et même les disponibilités de stationnement au point d’arrivée. Grâce à ces algorithmes performants, il devient plus facile de programmer les plans de transport et de prioriser les livraisons.

Eviter les ruptures de charge, c’est aussi rendre plus fluide la gestion des flux logistiques, que ce soit sur les véhicules, avec une I.A. prédictive qui prévient les pannes et organise les phases d’entretien, ou sur les sites d’exploitation, en se basant sur des données historisées pour prévoir les besoins, prévenir les retards dans les hubs de distribution et allouer les ressources suffisantes pour optimiser l’utilisation des matériels.

L’I.A. permet aussi de suivre les trajets des conducteurs en temps réel, afin d’informer avec précision les clients en attente de livraison.

Mais toutes ces évolutions, qui restent à affiner, à améliorer, posent aussi un certain nombre de questions sur les conditions de l’intégration de l’I.A. dans les structures de l’entreprise, sur son impact – y compris écologique, sur son cadre légal, sur ses évolutions technologiques permanentes, sur la consommation d’énergie qu’elle génère, sur la fiabilité et la protection des données, sur la mise en place d’une réglementation plus stricte …

Intégrer l’I.A., dans nos vies professionnelles et personnelles, nécessitera donc une réflexion de fond et à long terme sur quelques questions stratégiques, qui se résument ainsi :

  • comment intégrer une transition fluide dans des infrastructures, souvent vieillissantes, auxquelles il faudra consacrer du temps et des moyens financiers lourds pour les adapter ?
  • comment renforcer les formations professionnelles, mais aussi accompagner chaque citoyen utilisateur pour qu’ils s’approprient ces nouvelles technologies ?
  • comment veiller à la protection des données sensibles, éviter – ou du moins, limiter toute dépendance accrue vis-à-vis à des acteurs qui dominent aujourd’hui la course aux intelligences artificielles, globalement les mêmes qui dominent l’informatique et les services numériques depuis plusieurs décennies ?

Cette révolution en marche risque de bouleverser profondément nos habitudes, nos métiers, nos sociétés.

Assurons-nous des moyens de la contrôler, avant que ce ne soit elle qui nous contrôle …