Depuis le mois de décembre 2024, les délégués syndicaux multiplient, pour la plupart, les réunions avec leurs DRH, dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO).

Dans un contexte d’incertitude sur l’activité 2025, les entreprises font preuve d’une extrême prudence par rapport à leur politique salariale. Il faut dire que les perspectives commerciales sur le plan international ne présagent rien de bon, du moins pour ce premier semestre, à coups d’augmentations de taxes entre pays du continent américain et entre les USA, la Chine et l’Europe.

Autre facteur propre à la France, une instabilité politique, un budget 2025 non encore adopté, l’inquiétude des milieux financiers sur les déficits nationaux, une augmentation des taxes et impôts, une baisse de la consommation et une remontée de l’épargne, l’hypothèse d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale au milieu de l’été, qui pèsent sur le moral des entreprises et impactent déjà l’activité du pays, se traduisant, entre autres, par une progression du taux de chômage.

Ce tableau ainsi brossé, il faudra rechercher plusieurs axes de négociation, qui ne reposent pas seulement sur la rémunération mais permettent également de faire avancer les conditions de travail des salariés et de renforcer le dialogue social entre les élus et leurs directions, pour travailler sur des projets d’accords (égalité H/F, Handicap, Intéressement, Frais de santé/Prévoyance, …).

Il conviendra donc de faire preuve d’un minimum d’imagination et de persévérance pour « arracher » des concessions à des employeurs particulièrement frileux.